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Hervé Berville : « Porter plus haut notre coopération avec l’Afrique » - Le Télégramme

21 Nov 2020 Hervé Berville Presse

D’origine rwandaise, Hervé Berville, qui a survécu au génocide des Tutsis, a grandi dans les Côtes-d’Armor, département dont il est maintenant député En Marche. Envoyé spécial par le président de la République au Rwanda, il est aujourd’hui porte-parole du groupe parlementaire LREM à l’Assemblée nationale.

Comment avez-vous été évacué du Rwanda par l’armée française lors de l’opération « Turquoise » ?

J’ai eu beaucoup de chance car j’ai été évacué dans les premiers jours du génocide des Tutsis (NDLR : le génocide a commencé en 1994, lorsque le président Hutu Juvenal Habyarimana est mort dans son avion, d’un attentat). Alors que j’étais dans un orphelinat à Kigali (capitale rwandaise), l’armée française nous a transférés à Paris puis en Bretagne à Trévou-Tréguignec (22). J’ai été adopté par une famille bretonne qui avait déjà quatre enfants.

Un nouvel ouvrage vient contrer la doxa majoritaire sur le génocide rwandais. La journaliste anglo-saxonne Judi River affirme que le front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagame, aujourd’hui président du Rwanda, est responsable de la purification ethnique opérée par les extrémistes hutu contre les Tutsis suite à la manipulation qui aurait permis à ces derniers de reprendre le pouvoir à Kigali. Qu’en pensez-vous ?

Même s’il y a eu beaucoup d’enquêtes et de livres sur la question, je le dis très clairement : le génocide a été perpétré contre les Tutsis et dire le contraire relève d’une contre-vérité. Ils représentent la plupart des victimes, environ 800 000 personnes. Ce génocide venait de loin : à titre d’exemple, ma mère n’avait pas pu aller à l’école dans sa jeunesse parce qu’elle était Tutsi. L’Onu alertait déjà l’opinion publique au début des années 1990, avec des preuves édifiantes attestant de la préparation de ce génocide. Ce fut l’aboutissement de trente ans de discriminations systématiques. « Jour et nuit, il faut tuer le cafard », entendait-on à la radio des Milles Collines. Au mémorial du génocide, on se rend d’ailleurs compte de l’horreur et de la planification mises en œuvre par le gouvernement rwandais de l’époque.

Le recul de la présence française en Afrique est-il inévitable ?

Je ne vois pas l’Afrique comme un terrain de jeu et il faut vraiment sortir de cette notion de chasse gardée. Je ne pense pas que le recul de la France soit inévitable mais les liens que l’on tisse avec les pays africains ne peuvent plus se faire de la même manière qu’il y a trente ou quarante ans et doivent être uniques à chaque pays. Aujourd’hui, il y a une multitude de pays non francophones qui veulent nouer de nouvelles relations avec nous. Par exemple, lors d’un déplacement en Éthiopie, certains parlementaires me disaient vouloir diversifier leur coopération économique et scientifique pour sortir de la dépendance avec la Chine. J’ai envie que l’on porte plus haut notre coopération avec l’Afrique et que nous sortions définitivement de l’aide au développement pour aller vers de véritables partenariats ...


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